Le carnet d’Audrey - De Bogota à Popayan
- 17/01/2020
- Cafés, Cafés
Ce mois-ci, Audrey nous emmène, à travers son carnet de voyage, à la découverte de la Colombie, un merveilleux pays.
Chaque année, nous partons à la rencontre de nos producteurs de café. Servez-vous un café et voyagez à travers ce récit dans le pays du 3ème producteur mondial de café !
De Bogota à Popayan
Lundi 26 novembre 2018 : De Bogota à Popayan. Après 1h d’avion, le thermomètre affiche 20° et le taux d’humidité est assez élevé.
C’est la ville dans la campagne : les commerces se juxtaposent aux abords de route en terre ocrée : boucherie, snack de poulet, menuiserie, téléphonie mobile… le rue est vivante. Il n’est pas étonnant de voir les habitants boire un café dans la rue, sur des chaises de salon. Ici, on vit dehors, en musique, le bruit est omniprésent”.
On ne traine pas, nous allons rencontrer un expert en agriculture … de café.
La rencontre est joviale, Jairo nous explique son travail : aider les « fincas » à produire un café de grande qualité. Pour cela, il a mis en place tout un protocole autour du séchage car dans cette région humide c’est la phase la plus délicate.
Au début, née la cerise, elle doit être cueillie bien mûre, avec un taux de sucre important. Une fois cueillie, elle va être dépulpée afin de recueillir les grains de café entourés de pulpe. Vient la fermentation, 12 à 24 heures dans un bain d’eau. Puis le séchage, pour Jairo c’est 12 jours ! Pas moins ! Le café est étalé sur des lits africains en hauteur, abrités sous une serre. La pénétration de l’air doit être optimale, la serre est donc ouverte à l’avant et à l’arrière. Une fois le café séché, il est laissé en parche en attendant d’être exporté.
Jairo aide les agriculteurs à produire un meilleur café en leur donnant des conseils et des outils de développement. La rémunération est fixée par l’association des cafés de Colombie, mais Jairo a aussi développé son propre critère de notation des cafés pour aller vers une meilleure rémunération. Nous sommes au cœur de la valorisation du travail des producteurs. De ce fait, les « fincas » plantent de plus en plus de variétés nobles comme le GEISHA, le BOURBON ROSE, le CATURRA, le HUILA …
La plantation de Jairo
Jairo possède aussi ses propres terres, il vient d’investir dans une plantation de 30 hectares de caféiers jeunes. La première récolte se fera dans 2 ans. Nous visitons sa plantation, elle est escarpée, comme c’est coutume en Colombie. Le terrain est pentu ce qui rend la cueillette acrobatique. La beauté du paysage est à couper le souffle, nous sommes entourées de montagnes tellement vertes ! Les caféiers les recouvrent entièrement, plantés à 1m50 de distance les uns des autres, c’est une mer de verdure.
En Colombie, les fincas sont généralement assez petites. On estime les récoltes annuelles à 20 sacs de 60 kilos par an. Il n’est donc pas rare de trouver du bétail, des cultures de mandariniers, avocats, orange, grenade… sur les mêmes terres.
La journée touche à sa fin !
Au déjeuner, on nous sert des grandes galettes de maïs frites, que l’on sale et que l’on trempe dans une crème de pois chiches ou dans du ketchup. Nous commandons un « arroz al pollo », comme une paëlla bien relevée. Et bien sûr, un café !